TEXT 3
tyājyaṁ doṣa-vad ity eke
karma prāhur manīṣiṇaḥ
yajña-dāna-tapaḥ-karma
na tyājyam iti cāpare
tyājyam: doit être abandonné; doṣa-vat: comme un mal; iti: ainsi; eke: un groupe; karma: l’action; prāhuḥ: disent; manīṣiṇaḥ: de grands penseurs; yajña: de sacrifice; dāna: de charité; tapaḥ: et de pénitence; karma: les actes; na: jamais; tyājyam: ne doivent être abandonnés; iti: ainsi; ca: et; apare: d’autres.
Si certains sages affirment que toute action intéressée est mauvaise et doit être rejetée, d’autres soutiennent que les actes de sacrifice, de charité et de pénitence ne doivent jamais être délaissés.
Nombre de pratiques décrites dans les Écritures védiques sont sujettes à controverse. Il est dit, par exemple, que l’on peut immoler un animal lors d’un sacrifice, quand d’aucuns soutiennent que tuer un animal est toujours un acte odieux, quelles que soient les circonstances. Les Écritures védiques recommandent, il est vrai, le sacrifice animal, mais il faut comprendre qu’en de tels sacrifices il n’y a pas véritablement mort de l’animal. Le sacrifice doit en effet lui apporter une nouvelle vie, soit une fois encore dans sa forme animale, soit directement dans une forme humaine. Il y a donc parmi les sages des opinions divergentes sur la question des sacrifices. Le Seigneur en personne va maintenant trancher entre ces divers points de vue.